Introduction

À l’ère du numérique, le métier de hacker éthique fascine autant qu’il intrigue. Que ce soit pour sécuriser les infrastructures des entreprises, protéger les données personnelles ou déjouer des cyberattaques à grande échelle, les hackers jouent un rôle central. Face à cela, de nombreux jeunes passionnés se demandent : quel bac faut-il choisir pour devenir hacker ? Existe-t-il un parcours type ? Faut-il forcément un bac scientifique, ou peut-on y arriver autrement ? Cet article vous guide pas à pas vers les voies les plus adaptées pour embrasser ce métier d’avenir.

1. Comprendre ce qu’est un hacker (éthique)

Le mot “hacker” est souvent mal compris. Il évoque souvent dans l’imaginaire collectif l’image d’un pirate informatique malveillant. Pourtant, un hacker éthique est tout le contraire : il utilise ses compétences pour protéger les systèmes informatiques, et travaille souvent pour des entreprises, des administrations, ou même l’État.

Les principaux types de hackers :

• White Hat : agit légalement pour identifier les failles (pentest, audit).
• Black Hat : pirate malveillant.
• Grey Hat : entre les deux, souvent à la limite du cadre légal.

2. Faut-il absolument un bac pour devenir hacker ?

Sur le plan purement technique : non, un bac n’est pas obligatoire. Le domaine de la cybersécurité met en avant les compétences réelles avant les diplômes. De nombreux hackers sont autodidactes, formés à travers des forums, des tutos, des CTF (Capture The Flag) et de la pratique personnelle.

Mais dans la réalité professionnelle, le bac est souvent un prérequis pour poursuivre des études supérieures, accéder à certaines certifications, ou décrocher un poste en entreprise. Il sert de tremplin vers les parcours structurés comme un BTS, BUT, ou école d’ingénieur.

3. Quel bac est le plus adapté pour devenir hacker ?

• Le bac général

Depuis la réforme du lycée, le bac général offre un système de spécialités. Pour un futur hacker, les combinaisons les plus pertinentes sont :

• Mathématiques : logique, raisonnement, crypto.
• Numérique et Sciences Informatiques (NSI) : programmation, bases de données, réseaux.
• Sciences de l’ingénieur : pour comprendre les systèmes embarqués et la technique.

• Combo idéal : Maths + NSI + Sciences de l’ingénieur

• Le bac technologique STI2D (option SIN)

Le bac STI2D (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable), option Systèmes d’Information et Numérique (SIN), est extrêmement pertinent pour les passionnés de technique. On y apprend :

• L’architecture des systèmes
• Les bases de programmation
• Les systèmes embarqués et réseaux

• Et le bac STMG ?

Le bac STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion), option Systèmes d’Information de Gestion (SIG), est une option possible pour ceux qui souhaitent une approche plus organisationnelle de la sécurité (GRC, conformité, etc.), mais moins technique.

4. Peut-on devenir hacker sans bac ?

Oui. Des parcours alternatifs existent. Certains passionnés se forment seuls avec :

• Des plateformes comme Hack The Box, TryHackMe, Root-Me
• Des forums techniques, GitHub, YouTube
• Des livres, blogs spécialisés

Mais sans bac, il faut généralement prouver son niveau avec :

• Des certifications professionnelles (CEH, OSCP…)
• Un portfolio de projets techniques
• Des contributions open source

5. Quelles études après le bac ?

Voici les principales formations post-bac menant à la cybersécurité :

6. Les certifications qui comptent dans le métier

Dans le monde du hacking éthique, les certifications techniques sont parfois plus valorisées que les diplômes universitaires.

Parmi les incontournables :

• CEH (Certified Ethical Hacker) – EC-Council
• OSCP (Offensive Security Certified Professional) – Offensive Security
• CPENT / LPT – EC-Council (tests d’intrusion avancés)
• ISO 27001 Lead Implementer / Auditor – Sécurité organisationnelle
• WAHS (Web Application Hacking & Security) – Attaques web

7. Les qualités humaines d’un hacker

Un bon hacker ne se limite pas à son bagage technique. Il doit aussi :

• Être curieux : toujours apprendre, tester
• Être patient : les failles sont parfois bien cachées
• Être rigoureux : tout noter, documenter, sécuriser
• Parler anglais : 90 % des ressources sont en anglais
• Avoir une éthique forte : savoir dire non aux abus

8. L’autoformation : clé du succès

Des milliers de ressources gratuites permettent de se former en continu :

• TryHackMe : labos pratiques gamifiés
• Hack The Box : environnement de hacking professionnel
• Root-Me : plateforme française CTF
• PortSwigger, CyberChef, Vulnhub : outils techniques

9. Et dans l’armée ou le renseignement ?

Pour intégrer la cyberdéfense française, il faut généralement :

• Avoir un bac général ou technologique
• Poursuivre en licence/master ou école d’ingénieur
• Passer par un concours ou recrutement militaire

Les structures comme la DGSE, le COMCYBER, ou le ministère des Armées recherchent régulièrement des profils cybersécurité, pentesters, analystes.

Conclusion

Il n’existe pas de “bac du hacker”, mais plusieurs voies possibles pour y parvenir. L’important, c’est de choisir une filière qui :

• Développe la logique et la rigueur
• Permet de poursuivre vers des études techniques
• Offre la liberté de se spécialiser ensuite

Que vous soyez en bac général, STI2D ou autodidacte, le plus important sera toujours votre passion, votre pratique, et votre capacité à apprendre continuellement.

FAQ

1. Peut-on devenir hacker sans diplôme ?
Oui, mais il faut des preuves solides de vos compétences (certifications, projets…).

2. Bac pro ou bac techno : lequel est mieux ?
Le bac techno STI2D (option SIN) est plus adapté que les bacs pros pour ce domaine.

3. Faut-il être bon en maths ?
Pas besoin d’être un génie, mais la logique mathématique est indispensable.

4. Quelle est la place des femmes dans ce domaine ?
De plus en plus importante ! Le secteur encourage la diversité.

5. Combien de temps pour devenir hacker professionnel ?
En moyenne, entre 2 et 5 ans selon le niveau visé et la régularité d’apprentissage.